Le projet source de toute motivation
Le projet, source de toute motivation
Chers amis des mondes marins et terrestres, j’espère que vous allez bien ! Vous l’aurez sûrement constaté, le printemps est enfin arrivé et la nature reprend petit à petit des couleurs. Je ne sais pas si ce changement de saison provoque cette même effervescence chez vous, mais je constatais l’autre jour que j’avais beaucoup plus d’entrain. Les seuls qui ne partagent pas mon avis, ce sont mes amis les poissons rouges. Ils n’en finissent plus de tourner en rond dans leur bocal… Pour les aider, j’aimerais leur trouver quelque chose de beau à faire. Un projet sympa. Alors je me suis adressée au spécialiste des projets, mon ami Georges Pichoud. Je l’ai souvent entendu citer Pierre Dac : “ceux qui ne savent pas où ils vont sont surpris d’arriver ailleurs” ! Je suis donc sûre qu’il trouvera une solution pour mes amis moroses.
Georges, à quoi ça sert d’avoir un projet ? Crois-tu qu’un projet ça peut aider quand on traverse une baisse de motivation ?
Mais oui Camille ! Je les comprends tes amis les poissons rouges, et il y a de nombreuses personnes qui leur ressemblent. Les nouvelles de notre monde sont plutôt pessimistes et on aurait surtout envie de rester sous la couette ou dans son bocal. Pourtant, c’est quand les choses semblent bien ternes qu’il faut se lancer dans un projet. Le projet, c’est vital. D’ailleurs, la vie elle-même est un projet. Et si nous ne prenons pas en main ce grand projet, ce sont les évènements qui nous ballottent au gré des vagues ! Quand je rencontre mes clients dans les périodes difficiles, je les entends souvent dire : « on ne peut rien prévoir, les temps sont difficiles, alors on arrête tous les projets ». Mais c’est exactement l’inverse qu’il faut faire ! J’aime à dire “Moins on peut prévoir, plus il faut projeter« .
Est-ce qu’un projet pourrait motiver une équipe en perte de vitesse ?
Évidemment, un projet, c’est de la vie, de l’énergie. Le projet va permettre au groupe, comme à chacun de ses membres, de canaliser et utiliser son énergie. C’est le projet qui crée la motivation. Je pense que tes amis tournent en rond dans leur bocal parce qu’ils n’ont pas rêvé depuis longtemps… Car le projet, c’est un rêve un peu fou qui permet d’accomplir des choses incroyables. Tiens, un jour, un écrivain a rêvé qu’il voyageait vingt mille lieues sous les mers. Puis des scientifiques un peu fous y sont parvenus quelques dizaines d’années plus tard… Et c’est un peu pareil pour la lune, mais tu connais moins le secteur… Pour résumer, la vision entraîne la mobilisation et la cohésion collective.
Quels conseils peux-tu me donner pour mettre en place un projet ?
Quand on met en place un projet, il y a deux erreurs à éviter : avoir un projet trop raisonnable qui empêche de rêver. Et choisir un projet sans “bien commun” ou qui n’intègre pas tout le monde. Il faut que toutes les parties y trouvent de l’intérêt. Certains peuvent même se trouver perdants dans une partie du projet. Mais si tu leur montres qu’ils sont gagnants, ça marche ! Ce fut le cas dans une entreprise que j’ai accompagnée. Pour la sortir d’une période difficile, il fallait supprimer la part de rémunération variable des commerciaux. Une décision impossible à faire accepter, tant les répercussions personnelles étaient importantes. Nous avons fait le choix d’être transparents devant les équipes, de les intégrer dans le projet afin de trouver ensemble la solution pour sortir de cette situation. Cela a demandé du courage et de la lucidité, mais c’était la seule voie possible pour amener tout le monde dans cette recherche du bien commun.
Il n’y a pas de petit ou de grand projet. La seule existence du projet met en mouvement..
Et concrètement, une fois qu’on a le projet, comment le met-on en œuvre ?
Je te conseille, chère Camille, de te poser trois questions à la manière de Simon Sinek : Pourquoi ? Combien ? Comment ? Avec ces trois questions, ton projet est sur de bons rails. La plupart des entreprises se focalisent sur le « combien » ? Elles oublient le « pourquoi » et le « comment » et elles se noient. Une fois que vous avez défini votre projet, il faut penser au pilotage. Et prendre en compte un facteur essentiel : le temps. C’est l’exemple des bonnes résolutions prises en début d’année. Si tu décides de te remettre à la course à pied, ou de perdre du poids, mais que tu ne définis par un plan d’action clair et précis, je parie qu’au bout d’un mois tu auras oublié ta belle résolution. Un projet en entreprise, c’est pareil. Il faut définir un plan d’action, des objectifs et faire des points réguliers, par étapes, pour vérifier que tout se passe bien. Si on ne sait pas qui fait quoi, le projet sera beau mais jamais mis en œuvre. Quand les projets vont être longs, il est essentiel de les découper et d’intégrer ces étapes dans le processus de pilotage. Ce sera une manière de remobiliser l’équipe entière.
Et comment faire quand un projet ne fonctionne pas ?
Si l’équipe entière a la conviction que le projet est vital pour l’entreprise, vous vous mettrez en mouvement. Demandez-vous comment vous allez surveiller vos avancées et vos réussites. Et comment vous allez analyser et reprendre ce qui ne va pas fonctionner. Et faites cela avec toute l’équipe projet, car ce sont vos échanges qui vont enrichir le champ des possibles face à des situations complexes.
Merci Georges, je savais bien que tu étais le spécialiste qu’il nous fallait ! J’invite tous ceux qui nous lisent aujourd’hui à te contacter pour que tu viennes mettre en mouvement les équipes démotivées ou simplement endormies. Moi, je m’en vais rêver à mes projets !
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